Réveil 8h mais je traîne un peu… Au final, les odeurs se sont calmées et l’anglais sait enfin fermer une porte 🙂 Petit déj vers 9h, banana pancake avec l’humeur du jour, un peu de blog, de préparation de mes activités pour les prochains jours et de piscine, c’est matinée à la cool. 13h, un tuk-tuk vient me chercher pour une expérience inédite (36$) : voir en détail comment on plante, cultive, récolte et déguste le riz ici au Laos. Contrairement à ses voisins, le riz est encore cultivé de manière manuelle et 65% de la population est cultivatrice. Ils n’exportent pas. Nous arrivons au Living Land Farm, une communauté qui produit 2 tonnes de riz par an, sur une parcelle de 10ha. Sail nous accueille avec le sourire. Il nous donne des chapeaux traditionnels, on se déchausse et on a un petit brief sur le riz. Il y a 13 étapes (je ne vais pas toutes vous les détailler !) :
- On choisit les bonnes graines à planter. Pr ça, on remplit un pot d’eau, on met du gros sel dedans, suffisamment pour qu’un oeuf frais flotte. Puis on met les graines et on ne garde que celles qui coulent, le reste part aux poules et aux buffles.
- Ensuite, on fait un petit tas d’argile dans un bassin, on pose nos graines dessus et on met un petit filet pour éviter que les oiseaux ne les boulottent. On laisse 1 mois.
- On sort ensuite les plants qui ont poussé de 20 cm, on les groupes par 3-4 branches et on les plante dans un bassin, à 30 cm les uns des autres. Bassin préalablement damé par Suzanne la bufflone. On laisse environ 5 mois en changeant l’eau tous les mois avec un système d’irrigation très malin, amené par un canal de 2km creusé à la main à partir d’une cascade en amont. Il faut aussi retirer les mauvaises herbes tous les soirs après le boulot, ça rigole pas !
- Une fois le riz arrivé à maturité, on le coupe à la main, on fait des petits fagots qu’on laisse sécher une semaine sur place.
- Puis on les ramène et on les tape pour faire tomber le riz et on fait de l’air avec une sorte d’éventail pour retirer les poussières et autres feuilles.
- Selon les ethnies et leur lieu de vie (montagne ou plaine), les paniers pour porter le riz sont différents. Pour le moment, le riz a encore sa protection donc étape suivante.
- C’est l’équivalent du pilon pour casser les protections. Les femmes le tamisent avec un geste très pro pour séparer le ri blanc de celui qui doit retourner au pilon. En gros, 1h30 de pilon pour 10 kg de riz. Rien ne se perd, les cochonneries les plus fines vont aux poules et les autres, mélangées à du bon riz vont permettre de faire un vin de riz (10°), il nous fait goûter.
- On voit ensuite la cuisson entre le riz vapeur et le riz gluant, top !
Tous les outils sont fait maison, on se prépare un petit jus de canne à sucre en se prenant pour des Suzanne. Dégustation. On a ensuite une dégustation de riz sous plusieurs formes : chips, galettes, sticky rice… Et on repart chacun avec notre diplôme sur lequel je demande une dédicace de Sail, il écrit mon prénom en Lao à la place :-). Retour prévu en tuk-tuk vers 16h30. Franchement, c’était génial et je ne verrai plus jamais un bol de riz de la même manière. Quel boulot !
Pause à l’hostel, ravie de cet aprèm. C’est pas tout mais je reprends la route demain. Donc je vais tirer des sous au cas où, et demander comment ça se passe pr aller à la gare vendredi car j’aurai une grosse journée de transport pr aller à Vang Vieng en repassant par Luang Prabang. 18h, j’ai faim. Je serais bien retournée manger à côté ms c’est dimanche, pas mal de trucs sont fermés donc je vais manger une soupe ds la rue (65 KK). Retour 20h, douche et je refais mon sac pr n’embêter personne demain matin.
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